HÉLÈNE ET L'AUTORAIL PICASSO

En ce mois d'octobre 1978, dans la grande ville capitale administrative de la Bretagne, Hélène, institutrice, fille du pays nazairien, s'ennuie. Elle décide de profiter des vacances scolaires de la Toussaint pour faire un petit voyage par lequel elle cherche des signes, et elle les trouvera !

Elle ira à Redon, où elle a une parente, participer pour la première fois à la grande fête de la Teillouse dont elle a beaucoup entendu parler. Pour cela, elle va emprunter un autorail, rouge et crème, bien connu de tous : l'autorail Picasso. À chaque arrêt montent et descendent des personnalités remarquables, des caractères comparables à celui du regretté conteur Gwendal, comme il y en avait encore beaucoup en Bretagne jusqu'à une date très récente, mais que la vie moderne fait s'effacer dans la grisaille générale comportementale...

L'auteure

Martine Hidoux-Roussel est originaire de Saint-Nazaire. Imprégnée dʼune enfance portuaire, fille dʼun spécialiste des Chantiers de lʼAtlantique, après des études de lettres, elle devient enseignante puis professeur documentaliste. Dans ses ouvrages, elle évoque les derniers conteurs bretons traditionnels, la vie difficile des paysans morbihannais, qui sont ses origines, contraints de sʼexiler vers lʼIndustrie, après la guerre de 1914 avec toujours en relief le rôle essentiel des femmes. Elle nʼoublie jamais non plus la mer qui pointe toujours son oreille ou plutôt sa vague, au détour dʼune page de ses livres, et ici au bout de ce petit train Rennes-Redon qui suivant le cours de la Vilaine ouvre déjà une porte vers le large. Cet autorail, le Picasso, à lʼallure caractéristique, a su créé des liens affectifs avec ses voyageurs, marquant pour tous un pan de leur vie.